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L’appui des associations pour ouvrir le débat au Lycée Georges Pompidou à Aurillac

Aborder les questions d’homophobie et transphobie avec les élèves dans l'enseignement agricole

Hervé Castanier, CPE au Lycée Georges Pompidou à Aurillac, témoigne d’une démarche de prévention de l’homophobie mise en œuvre avec une association, partenaire régulière de l’établissement. On peut constater que ce type de démarche permet à la fois d’aborder la question de l’homo/ trans phobie de manière éclairée tout en permettant d’en faire un sujet relayé par les acteurs de l’établissement associés aux interventions des professionnels :

Nous menons des actions de prévention contre l’homophobie, non pas en réponse à des problématiques particulières mais par rapport à un contexte plus global où ce sujet est peu traité car beaucoup considèrent que la société a énormément évolué et que la place de l’ado « homo » n’est plus une difficulté au regard de l’évolution sociétale…mais il n’en est rien…la question de l’identité sexuelle reste fondamentale et sa construction doit être accompagnée afin d’aller le plus tranquillement possible vers une situation d’épanouissement. Cette question doit d’autant plus être prise en compte que 2/3 de mes élèves sont internes. Le cadre éducatif et rassurant qui leur est proposé doit intégrer cela et permettre à chacun d’être sensibilisé au sujet.

Nous faisons intervenir régulièrement l’association Contact (https://www.asso-contact.org/) auprès de nos jeunes. Nous avons confiance dans la qualité de leur intervention. Leur discours est équilibré, non moralisateur, pas dans le jugement. Il n’y pas de brutalité dans le propos, ils ne cherchent pas, comme cela arrive parfois, à choquer pour faire réagir les jeunes. Avec Contact l’approche est plus douce et sensible…plus efficace à mon sens

Les retours des jeunes sont bons dans l’ensemble. Les témoignages en live de personnes trans ou parents de personnes trans ne sont pas toujours le meilleur outil…cela dépend beaucoup de la personnalité et du ton de son discours… Faire de la prévention en éducation à la santé/citoyenneté ne s’improvise pas. Les témoignages vidéos (choisis et cadrés) sont souvent plus pertinents : ils permettent de mettre aussi des images usuelles de l’environnement familial ou social des personnes permettant à chacun de s’identifier et d’entrer en empathie

L’idéal est toujours d’intervenir sur des groupes de petite taille (classe ou demi-classe) mais cela nécessite beaucoup de temps pour travailler avec un maximum de groupe sur un établissement. L’animation en binôme me paraît également plus pertinente et interactive. J’aimerais à l’avenir partir d’un film de cinéma sur ce thème (séance collective) puis mettre en place des temps d’échange par petits groupes autour du film et des émotions ressenties (travailler en amont avec un personnel de l’établissement et l’asso Contact pour analyser le film)

Malheureusement, cette année scolaire la date du 17 mai ne pourra pas être consacrée à ce thème…La situation sanitaire ne nous a pas permis cette année de prévoir une action spécifique pour le 17 mai mais j’envisage tout de même, comme je l’évoquais précédemment, de proposer aux élève un « ciné-débat » avec uns co-animation personnel de l’établissement / animateur association Contact.

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