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Aïla, ancienne élève des lycées de Saint-Ismier (38) et de Montmorot (39)

À la fin du collège, Aïla hésite. Timide, elle n’est pas attirée par les classes avec des gros effectifs. Elle décide d’entrer en lycée agricole afin de trouver un cadre plus « familial ». Son choix se porte sur le lycée de Saint-Ismier petit établissement correspondant à ses attentes. Après une 2de GT avec option EATDD (Écologie, Agronomie, Territoire, Développement Durable) elle enchaine avec un bac technologique STAV (Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant).

Quel est votre parcours scolaire ?

« J’ai suivi la SSEA « Montagne et Randonnée » pendant le bac STAV. J’ai particulièrement apprécié le fait de pouvoir couper avec les cours, de découvrir l’environnement à l’extérieur du lycée et de rencontrer les autres promos de l’établissement. 
J’y ai découvert le métier d’Accompagnateur Moyenne Montagne (AMM) et la SSEA a facilité l’obtention du probatoire (test d’entrée à la formation du diplôme d’Etat d’Accompagnateur Moyenne Montagne). Et cela m’a apporté des points au bac ! Ce n’est pas négligeable ! Comme je souhaitais continuer en formation biqualifiante, je me suis inscrite au lycée de Montmorot pour intégrer le BTSA gestion et protection de la nature (GPN) « Biqualification ». 
Il faut savoir que dans cet établissement, il y a 3 « voies » pour ce BTSA : voie classique, alternance et bi-qualification. J’ai réussi les tests de sélection (test physique + entretien de motivation) et cela c’est aussi grâce à mon parcours en SSEA durant mon bac.

Faut-il un bon niveau sportif pour être accepté ?

Je n’étais pas forcément très sportive à l’entrée en 2nde mais j’étais motivée. 
Au-delà du niveau sportif, il faut avoir une vraie motivation pour l’ensemble de la formation et pas juste pour l’AMM ou pisteur secouriste. Ensuite, le parcours de formation fait que l’on progresse beaucoup au niveau physique. 
Pour le côté ski de fond, certains élèves n’avaient jamais fait de ski de fond et réussissent les tests de ski de fond avec le ski roue travaillé dès la rentrée de septembre. En résumé, je dirais qu’il faut être motivé, aimer le sport et en vouloir. 

Comment s’est passée la formation ?

Deux années intenses ! Très peu de vacances car il y des stages et un travail très dense. En plus des matières du BTSA, il y a aussi les pratiques sportives en cours d’EPS et avec la SSEA : 1h de musculation et/ou de natation le lundi, 2 à 4 h de course d’orientation ou ski roue le mardi, puis le vendredi 1h à 4h de sport ou rando à la journée. 
Ce qui est super, c’est qu’on peut avoir jusqu’à 3 diplômes à la fin de la formation (BTSA GPN, pisteur secouriste en ski nordique et premier secours en équipe (PSE) ) et en plus avoir assez avancé dans un 4ème parcours en ayant la seconde unité de formation de l’AMM qui permet de travailler contre rémunération.
J’ai eu le premier secours en équipe et le pisteur secouriste dès le premier semestre de BTSA 1. Ceci m’a permis de travailler tout de suite en station de ski nordique, durant les 2 hivers où j’étais en BTSA et les hivers suivants et cela a été une aide pour poursuivre mes études.
Pour l’AMM, le cursus est beaucoup plus long car le volume de formation est important et il y a plusieurs périodes de stage. La formation a été également un peu perturbée par la crise sanitaire. 

Que vous a apporté ce cursus durant vos années de lycée et de BTSA ? 

On découvre différents métiers, ce qui ouvre des perspectives pour l’avenir et cela permet d’avoir un nombre de diplômes conséquent en seulement 2 ans. 
Humainement l’apport est très riche : on se voit progresser au niveau sportif, on gagne en estime de soi, on travaille avec les autres. Réussir plusieurs diplômes c’est valorisant !

Aujourd’hui que faites-vous ?

Après l’obtention du BTSA, je me suis inscrite en licence, mais cela ne me correspondait pas. J’ai alors candidaté à un service civique dans les parcs nationaux. J’ai travaillé pendant 8 mois au parc national de la Vanoise (suivi du Gypaëte Barbu, animation, sensibilisation, accompagnement des gardes sur le terrain pour suivi scientifique). Puis durant l’été 2020 j’ai effectué une mission au parc national des Écrins et cela pourrait se poursuivre en 2021. En hiver, je travaille comme pisteur ski de fond. Mon objectif professionnel actuel est de multiplier les expériences.
Il est certain que le stage BTSA au parc de la Vanoise, les diplômes de BTSA GPN, d’Accompagnateur Moyenne Montagne et de secouriste ont été un plus indéniable pour que je sois acceptée en service civique au parc de la Vanoise. L’AMM prouve que l’on a une véritable compétence en randonnée et en orientation ce qui est extrêmement important pour travailler dans les parcs nationaux.

Quel intérêt professionnel voyez-vous à la biqualification? 

Avoir plusieurs diplômes permet de s’adapter très facilement et de pouvoir multiplier les expériences professionnelles. Avoir des compétences diverses est un vrai plus car aujourd’hui il y a beaucoup de changements d’emplois au cours de la carrière. Quand j’ai arrêté la licence, j’ai tout de suite rebondi, et trouvé rapidement un service civique puis des emplois saisonniers (pisteur, AMM, parc nationaux). Il faut avoir la volonté de voir plusieurs métiers, de voir différentes choses. Travailler comme saisonnier est un vrai choix. Je m’en sors bien, j’arrive à trouver des emplois assez facilement car je suis multi casquettes !
L’AMM est un très gros plus pour trouver un emploi dans l’environnement dans le secteur montagnard. 

Actu DGER numéro 7 - Avril 2021

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