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Alain

Vice-Champion du monde UNSS Futsal

Alain, vous êtes enseignant, d'EPS et responsable du Pôle d’Excellence Football Amateur (PEFA) au Lycée Le Gros Chêne à Pontivy (56) dont l'équipe de Futsal a terminé vice-championne du monde UNSS en octobre dernier, parlez-nous un peu du PEFA.

La section sportive Football du Lycée Le Gros Chêne a été créée en 1987 et depuis cette date la section n’a cessé d’évoluer, de se structurer, de se développer pour devenir en 2022 un des 7 Pôles d’Excellence du Football Amateur labellisé par la Fédération Française de Football qui regroupe toutes les composantes du football :

  • Un pôle féminin,
  • Un pôle masculin,
  • Un pôle futsal,
  • Un pôle arbitrage.

Le sport, la section, donnent un esprit de solidarité, d’entraide, de dépassement de soi qui rejaillit dans le travail scolaire.

Nous sommes un petit établissement, les différents encadrants du PEFA, sont professeurs dans l’établissement (5 sur 8, seulement 3 intervenants extérieurs). Nous sommes tous les jours et toute la journée dans l’établissement, nous suivons les élèves à l’entraînement bien sûr, mais également en cours. Nous sommes, au quotidien, présents avec les élèves.

Le PEFA apporte aux élèves des valeurs de solidarité, d’échange, d’ouverture sur le monde lors d’évènements comme cette compétition.

Nous préparons nos élèves aux diplômes d’éducateurs football, avec deux objectifs :

  • Leur permettre d’encadrer dans les écoles de football
  • Le développement du territoire

Nous avons également, dans la filière Générale, une spécialité EPPCS, qui prépare nos élèves aux métiers du sport.

A noter que les filles sont championnes de France UNSS Football Excellence 2023. Elles ont aussi participé au Championnat du Monde au Maroc en juillet en se classant 7e.

Racontez-nous le parcours jusqu'à la finale contre le Brésil

En mai 2023, nous sommes champions de France UNSS Futsal à Niort, ce titre nous qualifie pour le Championnat du Monde en Serbie en octobre. C’est la troisième fois que l’établissement a la chance de participer à un championnat du monde de futsal.

La difficulté pour nous c'est que la compétition nationale et la compétition nationale sont sur 2 années scolaires différentes : sur les dix élèves champions de France, deux n'étaient plus dans l’établissement en septembre pour cause de poursuite d’études.

Par ailleurs, pour la Serbie nous avons eu le droit d’envoyer douze élèves, dont quatre nouveaux qui n’étaient pas à Niort en mai. La sélection a été redoutable parmi les élèves de la section (75).

De la rentrée de septembre à notre départ pour Belgrade, nous avons intensifié les entraînements.

Quelques parents se sont organisés pour venir nous encourager et suivre la compétition sur place.

En Serbie, quand la compétition a débuté, cela s'est très bien passé et nous avons fini 1er de notre groupe avec, à la clé, une qualification en quart de finale.

Victoire contre la Hongrie, direction les demi-finales, contre les Serbes.

Nous nous qualifions pour la finale contre le Brésil, en battant la Serbie pays hôte de la compétition aux tirs au but dans les 20 dernières secondes. Ceci dans une ambiance tout à la faveur des élèves serbes, la salle était remplie en grande majorité de leurs camarades de lycée.

Explosion de joie, nous courons sur toute la salle, nous nous serrons dans les bras les uns les autres, nous allons partager cette immense joie avec les parents qui ont fait le déplacement à Belgrade pour nous supporter, et avec toute la délégation française.

Et le jour de la finale, comment cela s'est-il déroulé ?

La finale a lieu à 18h30. Pour occuper cette journée, nous avons la chance d’être reçu par Ivan CURKOVIC, président d’honneur du Partizan de Belgrade et personnalité du football Français, pour les plus anciens une gloire du grand Saint Étienne (finale de ligue des champions en 1976 contre le Bayern de Munich, les fameux poteaux carrés). Il nous reçoit dans son stade, nous visitons la salle des trophées, nous allons sur la pelouse.

Les élèves ne pensent pas du tout à la finale du soir.

Avant le match, dans les vestiaires, l’Ambassadeur de France vient saluer les joueurs.  

Le décor est planté : nous jouons une finale de Coupe du Monde contre le Brésil où nous nous inclinerons 7-3.

Quel est votre prochain objectif pour le PEFA ?

Être capable de développer le meilleur des joueurs, pour que l’équipe réalise les meilleurs résultats possibles et se qualifie pour un nouveau Championnat de France.

Le mot de la fin pour vous Alain ?

"Une finale de Coupe du Monde France-Brésil, nous l’avons tous rêvée et nous l’avons fait..."

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